Le projet le projet de "loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture" présenté ce mercredi 3 avril propose dʼériger la souveraineté alimentaire comme une priorité stratégique des politiques publiques.

Or il sʼappuie sur une vision de la souveraineté alimentaire qui va à lʼencontre de la définition reconnue au niveau international (notamment dans l'article 15 de la Déclaration Universelle des Droits des Paysan∙ne∙s, adoptée en 2018), laquelle s'applique pourtant à tous les Etats membres de lʼONU.

Pour se mettre en conformité et répondre aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux sous-jacents à ce concept, les dimensions suivantes doivent être intégrées : droits des paysan∙ne∙s et droit à lʼalimentation, démocratie alimentaire - à savoir lʼinclusion des citoyen∙ne∙s et de la société civile dans la construction des politiques agricoles et alimentaires, fin des pratiques commerciales françaises et européennes de dumping alimentaire fragilisant les paysan∙ne∙s ailleurs dans le monde, rééquilibrage des échanges commerciaux au profit dʼun commerce plus juste et dʼune reterritorialisation des systèmes alimentaires, réduction drastique de la dépendance aux importations dʼintrants...

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Photo : Juan Algar Carrascosa / Unsplash

Communiqué de presse du collectif Nourrir

Projet de loi d’orientation agricole : un texte ni cohérent, ni ambitieux