En mai 2017, nous lançons un nouvel Appel Urgent pour demander à la multinationale Fyffes de garantir le respect des droits dans les plantations où elle se fournit. En effet, des violations graves des normes fondamentales du travail sont de nouveau été constatées dans ses filiales.

Alors que la banane est la deuxième culture la plus traitée chimiquement au monde, des ouvrières et des ouvriers de la filiale Suragroh au Honduras sont victimes d’intoxications en raison de conditions de travail dangereuses.

Nous estimons qu'entre 2015 et 2016, la multinationale a économisé 2 980 000 € aux dépens des employé·e·s de la plantation Santa Rosa en ne respectant pas ses obligations légales telles que le salaire minimum ou le paiement des heures supplémentaires.

Le défaut de paiement des cotisations, qui prive le personnel de protection sociale, constitue une violation des droits particulièrement répandue dans les plantations. Maria Gomez qui a travaillé pendant presque 30 ans à Melon Export SA, filiale de Fyffes au Honduras en témoigne : « Ils n’ont jamais contribué à la sécurité sociale et maintenant je ne pourrai pas partir à la retraite ou même me reposer après tant d’années passées sur les plantations. Je dois continuer à chercher du travail pour survivre ».

Enfin celles et ceux qui se risquent à rejoindre un syndicat sont la cible de harcèlement (jusqu’à être contraint·e·s à choisir entre leur emploi et leur engagement), voire de violences physiques. En avril 2017, Moises Sanchez, secrétaire général du STAS, a été kidnappé, frappé et menacé de mort par des assaillants inconnus. Il a survécu à l'attaque, mais celle-ci est restée impunie, envoyant un message indéniable aux autres travailleurs·ses.

L'Appel Urgent de mai 2017 permet de soutenir les revendications des ouvrières d'Anexco au Costa Rica, de Suragroh et Melon Export SA au Honduras auprès de Fyffes, qui vient d’être rachetée par le groupe japonais Sumitomo, également connu pour les violations des droits des travailleur·euse·s dans les plantations de bananes aux Philippines.

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Fyffes : deux décennies d'atteintes aux droits humains